Le Petit Peuple et la mer

Installation de foules, mouchoirs et terres, devant deux murals, vêtements et petits points main

 
La mer ouvre
Ouvre la terre sur le ciel, ouvre l’espace et le nôtre. 
La mer porte, 
Allant et venant, elle nous emporte ailleurs, nous apporte l’autre, les autres, nous transporte l’âme, nous berce, nous enveloppe.
La mer respire, nous aspire, nous inspire,
La mer donne, sans compter, elle nous nourrit, nous comble l’esprit, nous répare, nous fortifie.
N’est-elle pas notre vie ?
 
Or… Si nous fermons la mer, si nous l’encageons dans nos sacs, boites, caisses, caissons, si nous l’emprisonnons dans les geôles de nos aliénations, si nous l’enchaînons à nos désirs de forcenés,
Si nous asphyxions la mer, si nous la dévastons, la pillons, la vandalisons de nos convoitises cupides, si nous saccageons la mer, si nous la détruisons,
Si nous tuons la mer, si nous l’assassinons, la massacrons, si nous exterminons la mer

Qu’adviendra-t-il du petit peuple ?